Un animal est considéré comme exotique lorsqu’il provient d’un environnement naturel étranger à l’endroit où il se trouve. Il peut s’agir d’espèces sauvages ou domestiquées provenant de milieux comme la jungle, le désert ou encore les zones aquatiques tropicales. Le terme exotique englobe une grande variété d’animaux, allant des reptiles tropicaux ou désertiques aux oiseaux colorés, en passant par certains mammifères inhabituels. Ils se distinguent des animaux domestiques traditionnels, comme les chiens et les chats, par leurs besoins spécifiques en matière de soins, d’habitat et d’alimentation.
Saviez-vous que l’immense majorité des problèmes de santé et de comportements observés chez les animaux exotiques en captivité est causée par un environnement mal adapté à l’individu ou l’espèce? Il est donc du devoir du futur propriétaire de faire suffisamment de recherche avant d’adopter un animal exotique! Il faut savoir que leur bien être dépend en grande partie de leur capacité à reproduire leurs comportements naturels en captivité. C’est la raison pour laquelle leur entretien et leurs exigences de garde demandent beaucoup d’efforts et d’attention. Rendre possible la majeure partie des comportements naturels de l’espèce est donc primordial pour donner une qualité de vie adéquate à votre animal exotique!
Peu importe le type d’animal exotique, la recherche de sources fiables d’information et l’acquisition de connaissances au sujet de votre animal est indispensable! Notre vétérinaire d’animaux exotiques est disponible pour vous accompagner dans la poursuite d’une meilleure santé pour votre animal et pour traiter les conditions médicales qui pourraient se manifester au cours de sa vie. Pour tout comportement que vous jugez anormal chez votre animal exotique, contactez un vétérinaire le plus rapidement possible.
De nature très sociaux, les lapins et les cochons d’Inde bénéficient de la présence d’un congénère, quoi qu’ils peuvent également vivre seul en autant qu’ils aient beaucoup d’intéractions avec les humains ou les autres animaux de la maison. Leur habitat principal, idéalement un enclos modulable, doit contenir suffisamment de cachettes variées pour permettre à chaque animal de se cacher en même temps et doit inclure un espace d’exercice. Lorsqu’ils sont confinés, ces animaux doivent être sortis au moins cinq fois par semaine pour se déplacer librement pendant un minimum de 30 minutes. Ils doivent posséder un accès constant à du fourrage et à un objet à ronger ainsi qu’une source d’eau (abreuvoir-biberon ou bol). Les furets, quant à eux, apprécient également des cachettes, des hamacs, des tunnels et des objets comme des sacs en papier pour explorer et se dissimuler. Ils profitent aussi de la présence d’un compagnon et d’activités stimulantes comme des balles remplies de nourriture.
Concernant les soins dentaires, les lapins et les cochons d'Indes ont des dents en croissance continue et ils les usent en mastiquant des aliments riches en fibres (foin et légumes feuillus). Ainsi, si leur diète n’est pas bien adaptée, des excroissances dentaires peuvent se former et causer des blessures ou des infections buccales qui peuvent même empêcher l’animal de se nourrir. Lorsque la maladie dentaire est présente chez un cochon d’Inde ou un lapin, un suivi vétérinaire régulier et des tailles dentaires sont nécessaires tout au long de sa vie!
Pour leur hygiène et leur confort, le lieu de vie principal des lapins, des furets et des cochons d’Inde doit comporter un substrat de litière propre et adapté à l’espèce, et surtout, non irritant pour la peau et les voies respiratoires. Pour les lapins et furets, un bac à litière est également nécessaire. En cas d’utilisation d’un revêtement inapproprié ou l’absence totale de substrat dans leur habitat, les lapins peuvent développer des plaies sous leurs pattes (pododermatite), ce qui peut être très douloureux.
L’objectif de ces aménagements est de recréer un environnement physique et psychologique enrichissant, favorisant l’expression de leurs comportements naturels et prévenant ainsi l’apparition de troubles liés à l’ennui ou à la frustration.
Les oiseaux démontrent plusieurs comportements naturels qu’il est important de reproduire en captivité. En effet, dans la nature et selon l’espèce, les oiseaux peuvent voler plusieurs dizaines de kilomètres par jour! La plupart mangent et recherchent activement de la nourriture (foraging) à de nombreuses reprises au courant de la journée. Ils vocalisent souvent pour communiquer et rester en contact avec leurs congénères, avec qui ils interagissent, font leur toilette et passent leur période de repos.
Ainsi, les oiseaux ont besoin d’un habitat adapté, telle une cage ou une volière, de taille appropriée. Ce dernier devrait permettre à l’oiseau de déployer ses ailes et de voler sur une courte distance. En bref, plus l’espace est grand, mieux c’est! Son habitat devrait préférablement être de forme rectangulaire afin d’éviter la désorientation de l’oiseau et devrait également posséder des barreaux adaptés à la grandeur de l’espèce.
L’enrichissement et la stimulation mentale sont également cruciaux pour les oiseaux. Vous pouvez leur donner accès à des perchoirs de différentes textures (bois naturel, corde, etc.), tailles et hauteurs et à des jouets (bois à gruger, balançoires, jouets interactifs en évitant les clochettes) qui sont essentiels pour lutter contre l’ennui. Vous pouvez les alterner régulièrement pour éviter la lassitude. Le meilleur enrichissement pour un oiseau en captivité est de lui fournir une activité de foraging pour un minimum de 2 h par jour, en cachant de la nourriture de diverses manières dans leur habitat. Vos compagnons plumés devront également être alloués du temps hors de la cage, soit minimum 1 à 3 heures de liberté supervisée par jour. De plus, les oiseaux grégaires comme les perruches ou les perroquets ont besoin de contacts sociaux, soit avec des compagnons aviaires ou avec des humains de manière régulière.
Malheureusement, la majorité des oiseaux gardés comme animal de compagnie ne font aucun exercice en captivité et plusieurs d’entre eux sont aussi gardés et laissés seuls pendant de nombreuses heures par jour, ce qui peut occasionner du stress. N’ayant alors pas la possibilité d’exprimer la plupart de leurs comportements naturels, les oiseaux se tournent alors vers l’activité la plus accessible : le toilettage. C’est souvent à ce moment que l’on observe des comportements compulsifs de destruction du plumage et d’automutilation. Chez les oiseaux, les propriétaires doivent également surveiller la santé du bec. Il est important de vérifier leur croissance et de consulter un vétérinaire au besoin. Ne tentez jamais de couper le bec vous-même! Le bec contient des vaisseaux sanguins et des nerfs, et une mauvaise manipulation peut causer de la douleur, des saignements, et même des infections. Un bec trop long va avoir de graves conséquences notamment sur l’alimentation et la toilette de l’oiseau. Pour éviter ce problème, l’enrichissement à l’aide de jouets à ronger ou des branches naturelles non toxiques et une alimentation équilibrée adaptée à l’espèce est nécessaire.
Les reptiles sont des animaux très bien adaptés au climat et à l’environnement de leur région d’origine. Ils ont donc besoin d’un habitat leur étant parfaitement adapté c’est-à-dire qui reproduit sensiblement les conditions de leur pays d’origine. Un terrarium ou un vivarium est généralement utilisé comme habitat et celui-ci doit être d’une taille adaptée à l’espèce. Par exemple, un serpent a besoin d’espace pour s’étendre et un lézard nécessite un environnement adapté pour grimper. Le type de terrarium et le type de substrat doit également correspondre au type de reptile qu’il héberge, soit désertique pour les reptiles comme les geckos léopards, tropical ou humide pour les caméléons, et aquatique ou semi-aquatique pour les tortues d’eau. Assurez-vous que votre terrarium possède une bonne ventilation sans courants d’air et un couvercle bien fixé pour éviter les évasions et assurer la sécurité du reptile.
Par la suite, plusieurs paramètres au niveau de l’environnement doivent être réglés avec précision afin d’assurer une bonne santé pour votre reptile. Le contrôle de la température et de l’humidité est crucial. Vous devrez créer un gradient thermique, comportant une zone chaude pour la digestion et l’activité et une zone fraîche pour le repos. Vous pouvez utiliser des tapis chauffants, des câbles chauffants ou des lampes chauffantes adaptées aux reptiles et n’oubliez pas de fournir des cachettes dans chaque zone. Pour le taux d’humidité, vous pouvez le mesurer avec un hygromètre et l’ajuster selon l’espèce, soit 20 à 40 % pour les animaux désertiques et 60 à 80 % pour les animaux tropicaux. L’éclairage est également un paramètre qui nécessite beaucoup d’attention. L’utilisation de lampe UVB est essentielle pour le métabolisme du calcium par le reptile. Sans UVB, votre animal est à risque de développer des troubles osseux. Sachez aussi que le taux d’UVB doit être ajusté à l’espèce et tous les reptiles nécessitent un cycle lumineux de 10 à 14 heures de luminosité par jour afin d’imiter les cycles naturels. La lampe UVB doit également être changée tous les 6 mois en moyenne.
Mais pourquoi apporter autant d’importance à tous ces détails? De nombreuses personnes croient que les reptiles sont inactifs en dehors des repas. Cette idée provient souvent du fait que leur environnement ne leur permet souvent pas d’exprimer leurs comportements naturels, tels que grimper, se baigner, chercher de la nourriture, se cacher ou se prélasser au soleil. Lorsqu’ils disposent des conditions appropriées, les reptiles peuvent être aussi actifs que les autres animaux. Encourager les comportements naturels des reptiles en captivité est nécessaire à leur bien-être! De plus, l’absence ou le mauvais réglage de ces installations peut mener à de graves problèmes de santé et est souvent la raison de consultation vétérinaire. Par exemple, lors de la mue, un taux d’humidité insuffisant va causer une perte incomplète de l’ancienne peau ce qui peut engendrer différents problèmes. De plus, des comportements d’automutilation peuvent survenir lorsque l’environnement est inapproprié. Savoir reconnaître un comportement normal d’un comportement anormal est nécessaire afin de prévenir l’apparition de conditions médicales sérieuses. Notamment, les changements de coloration sont de bons indicateurs de l’état de santé et de bien-être des reptiles et l’absence de comportement de thermorégulation est très anormale chez la majorité des reptiles et devrait sonner l’alarme!